Catégorie : UNSEN

École privée, séparatisme scolaire et social…ça suffit !

Communiqué de presse CGT Éduc’action

Montreuil, 22 janvier 2024

Communiqué de presse CGT Éduc’action

En seulement quelques jours à la tête du très conséquent ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et du sport, la ministre Oudéa-Castera a réussi l’exploit d’enchainer assez de controverses pour faire prendre conscience au grand public du poids de l’École privée dans le système éducatif français, de son rôle dans le creusement des inégalités et le contournement du système par les « élites » afin de préserver la reproduction sociale.

Sa nomination montre une nouvelle fois qu’on peut être ministre de l’Éducation nationale tout en faisant le choix d’une scolarité dans l’enseignement privé. Ce choix personnel caractérise le fait que pour les familles les plus favorisées, le service d’éducation public n’est pas assez bien (même dans les quartiers parisiens privilégiés) pour elles. Rien ne remplace l’enseignement privé, même si les établissements choisis sont parmi les plus réactionnaires (brutalité, sexisme, enseignement religieux imposé…) et élitistes. En refusant le système et ses règles (écoles de secteur, Parcoursup…), en usant d’excuses fallacieuses, en soutenant un établissement jugé hors la loi par son propre ministère et en pointant du doigt l’Éducation nationale et ses personnels, la ministre se fait la porte-drapeau d’un séparatisme social et scolaire assumé de la part des classes dirigeantes. Impensable et inacceptable alors qu’elle est la garante de l’Institution et des valeurs d’égalité que celle-ci doit porter. C’est également le reniement le plus complet de l’engagement pris par son prédécesseur Ndiaye en matière de mixité, mais aussi la marque de fabrique d’un gouvernement assumant clairement de liquider les Services publics et d’ancrer l’École du tri pour optimiser la reproduction sociale des plus favorisé·es.

Pour la CGT Éduc’action, l’affaire Oudéa-Castera rappelle à tout le monde que l’opposition École publique-École privée existe toujours au détriment de la première. Contournement de la carte scolaire, faiblesse de la mixité sociale, inégalités scolaires… le tout généré et alimenté par un très important financement public (75% provenant de l’État et des collectivités territoriales) instauré par la loi Debré. L’État a donc lui-même mis en place une concurrence déloyale dont profitent ses plus hauts responsables. En introduisant la scolarisation obligatoire dès 3 ans sans remettre en cause la prise en charge des dépenses de fonctionnement du privé par les collectivités territoriales, la loi Blanquer a renforcé cette inégalité et le « détournement » des fonds publics vers le privé. À l’heure où l’enseignement public a besoin de moyens pour recruter et former ses personnels, pour équiper correctement ses écoles-établissements-services et appréhender la transition écologique, pour augmenter ses personnels, pour lutter efficacement contre le séparatisme social et scolaire, pour garantir un grand service public d’Éducation nationale unifié, laïque et gratuit (porteur de cohésion sociale), la CGT Éduc’action exige la nationalisation de l’enseignement privé et l’abrogation de la loi Debré. Elle exige également le réengagement financier de l’État et une augmentation significative de la part du PIB allouée à l’École avec un seul mot d’ordre : fonds publics pour École publique.

La CGT Éduc’action se dote d’une nouvelle direction et dessine les perspectives de lutte pour les mois à venir

Publication : 25 mai 2021 Mis à jour : 26 mai 2021

La CGT Éduc’action se dote d’une nouvelle direction

et dessine les perspectives de lutte pour les mois à venir

La CGT Éduc’action s’est réunie en congrès du 18 au 21 mai 2021. L’ensemble des syndicats départementaux de l’organisation a élu une nouvelle direction paritaire. Un nouveau co-secrétariat général composé d’Isabelle Vuillet, PLP Lettre-Histoire-Géographie et Michael Marcilloux, certifié de Mathématiques, animera le syndicat. Tous deux succèdent à Patrick Désiré, secrétaire général depuis trois mandats.

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APPEL DU CONGRES CGT EDUC’ACTION 18-21 mai 2021

Publication : 21 mai 2021 Mis à jour : 22 mai 2021

Appel du Xe congrès de la CGT Éduc’action

21 mai 2021

Après deux reports successifs, le congrès de la CGT Éduc’action s’est finalement tenu du 18 au 21 mai 2021, en visio-conférence après plus d’un an de contexte épidémique pesant sur notre quotidien et sur les luttes. 

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Motion de soutien du Conseil National de l’Union
de la CGT Educ’action

La CGT Educ’action est alarmée par la multiplication des arrestations et avis d’expulsion (Obligation de Quitter le Territoire Français) de nos élèves scolarisés et de leurs familles.

Dans la période on aurait pu espérer que les priorités des préfectures, guidées par le gouvernement, seraient ailleurs. Il est indigne d’ajouter de l’angoisse et de la précarité à des jeunes qui sont déjà dans une grande souffrance et dans la précarité au quotidien.
Nous appelons à soutenir toutes les initiatives locales (pétitions, rassemblements et autres actions) pour empêcher cette dérive.

La CGT Educ’action demande avec le Réseau Education Sans frontière, la régularisation des familles d’enfants et de jeunes scolarisés, ainsi que celle des jeunes majeur-e-s isolé-e-s scolarisés.

Montreuil, le vendredi 22 janvier 2021.

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ÉDUCATION PRIORITAIRE

Il y a urgence pour une autre politique
Donnons plus à celles et ceux qui ont le moins

Pourquoi le projet Elimas veut liquider l’Éducation prioritaire ?

À chaque réforme, on nous explique que l’Éducation prioritaire ne remplirait pas sa mission : difficultés et inégalités qui perdurent, étiquette « stigmatisante » créant fuite des élèves les moins en difficultés et une ghettoïsation, multiplicité des labels non lisibles…

Au prétexte que la carte des réseaux actuelle oublie les LP, les zones rurales défavorisées et les écoles isolées, une expérimentation dans les académies d’Aix‐Marseille, Lille et Nantes va créer des « contrats passés entre les établissements et les rectorats sur la base de leur projet ». Selon la secrétaire d’État à l’Éduc prio, il y aura un « cadrage et une grille d’indicateurs nationaux ». Or , instaurer un cadre national avec des indicateurs (lesquels ?) et attribuer des moyens locaux par « projet », c’est incompatible.

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