Publication : 9 septembre 2021 Mis à jour : 10 septembre 2021
Il faut un plan d’urgence pour l’éducation !
L’École a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.
La rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire. La rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages.
Au lieu de cela :
• refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins
• refus d’annuler les suppressions de postes
• publication de la circulaire de rentrée sans concertation
Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise.t des instrumentalisations de tous ordres. Le respect de la loi de 1905, le Statut de fonctionnaire d’Etat et la liberté pédagogique constituent la meilleure protection pour les personnels et les élèves eux-mêmes.
Publication : 19 juin 2021 Mis à jour : 21 juin 2021
Suites du Grenelle de l’Éducation : si peu et si dangereux.
À l’issue du Grenelle de l’Éducation, le ministre Blanquer a défini 12 mesures dont la mise en œuvre est annoncée « avant janvier 2022 ». Il s’agit de relancer « l’agenda social » avec les organisations syndicales et les premiers groupes de travail ont débuté depuis quelques jours.
Pour l’heure, peu de choses concrètes avancées par le ministère, mais surtout quelques propositions jugées dangereuses ou inacceptables par la CGT Éduc’action. Rien d’étonnant puisque nous avions prédit ce scénario depuis de nombreux mois.
Le principal chantier concerne la question des revalorisations salariales que le ministre qualifie d’historiques. Pour la CGT Éduc’action, rien de révolutionnaire puisqu’il ne s’engage plus sur une loi de programmation pluriannuelle et qu’aucun plan d’urgence, que nous revendiquons depuis de nombreux mois pour améliorer les conditions de travail et d’étude dans l’Éducation nationale, n’est discuté.
Publication : 12 mars 2021 Mis à jour : 15 mars 2021
Éducation : Se doter des moyens humains nécessaires pour réussir
Nos organisations CGT Éduc’Action, FNEC-FP FO, FSU, SNALC, Sud Éducation, UNSA Éducation demandent au gouvernement les moyens humains nécessaires pour affronter la situation épidémique jusqu’à cette fin d’année scolaire puis pour en dépasser les conséquences durant l’année scolaire prochaine. Alors même que depuis un an l’ensemble des personnels de l’Éducation est engagé pour affronter la crise sanitaire et assurer la continuité du service public d’éducation, les moyens ne sont pas au rendez-vous. Pour les mois à venir, il faut prolonger les enseignants contractuels et assistants d’éducation (AED) déjà recrutés à minima jusqu’à la fin de l’année scolaire, ne pas arrêter leurs contrats au mois de mai, recruter davantage de personnels, notamment par le recours aux listes complémentaires, pour faire face aux besoins suscités par la crise sanitaire.
Publication : 10 mars 2021 Mis à jour : 10 mars 2021
L’ÉDUCATION PRIORITAIRE DONT NOUS AVONS BESOIN
Quels objectifs pour l’Éducation prioritaire ?
Depuis sa mise en place, l’Éducation prioritaire est contestée et instrumentalisée : elle ne remplirait pas sa mission puisque les difficultés et les inégalités perdurent; son étiquette créerait une fuite des élèves les moins en difficulté et une ghettoïsation; la multiplicité des labels n’est pas lisible…
Aujourd’hui, nous craignons que les projets du ministre soient de circonscrire l’Éducation prioritaire à quelques territoires considérés comme les plus en difficulté au travers d’une soixantaine de « cités éducatives » réduisant le reste à des politiques de contrats d’objectifs locaux. L’Éducation prioritaire ne peut se cantonner à la seule gestion de la plus grande misère mais doit être un outil d’émancipation des élèves des classes populaires.
D’autre part, les zones d’Éducation prioritaire ne doivent plus être des laboratoires d’expérimentation des politiques libérales : prime au mérite, recrutement par les chef·fes d’établissement, mythe de l’innovation pédagogique imposée par le haut…
Une seule solution: une politique d’Éducation prioritaire ambitieuse de la maternelle au lycée et ne reposant pas sur la mise en concurrence.
La gestion de la crise sanitaire et ses conséquences n’en finissent pas de plonger la population dans le désarroi. Cette situation est accentuée par des années de politiques d’austérité aux conséquences sociales désastreuses.
Pourtant pas de changement de cap gouvernemental et une seule volonté affichée : soutenir les entreprises avec les millions du plan de relance et rien pour les salarié·es.
La pandémie n’a pas modifié le capitalisme, elle le conforte : plans de suppressions d’emplois, multiplication de fermetures d’entreprises ou restructurations, réduction des services publics… Le tout soutenu par les dispositions de la Loi Travail.
Le gouvernement n’est pas avare de belles paroles à l’égard des agent·es de la Fonction publique, dévoué·es face à la crise sanitaire. Mais aucune reconnaissance salariale.
Il compromet aussi l’avenir et abime la jeunesse. 47 % des jeunes s’inquiètent pour leur emploi, plus de 20% sont au chômage et la précarité explose. Le gouvernement est responsable de cette situation en refusant de recruter des enseignant·es-chercheur·euses pour multiplier les dédoublements à l’université. Cela permettrait de maintenir un lien physique et social pour sauver ces étudiant·es de la détresse.
Il y a urgence. Exigeons une autre politique qui réponde aux besoins de toutes et tous, « quoiqu’il en coûte ».