Pour la CGT Éduc’action, il est intolérable qu’à deux jours de la rentrée, et après deux semaines de vacances, les personnels et les familles apprennent son annulation précipitée.
D’autres choix étaient possibles, comme le report de la rentrée d’une journée demandée par la CGT Educ’action.
Notre organisation demande à ce que le mépris du gouvernement et du ministère à l’égard des personnels cesse. Il est tout aussi inadmissible de laisser ouverts les écoles et établissements scolaires sans véritables garanties sanitaires pour les personnels et les élèves accueilli·es.
Les personnels de l’Éducation nationale ne peuvent pas être de simples variables d’ajustement au maintien de l’économie de marché.
Exigeons de notre employeur une amélioration des conditions de travail
Dès la reprise en présentiel, la CGT Éduc’action a exigé du ministère qu’il garantisse la santé et la sécurité des personnels en leur fournissant toutes les protections nécessaires. Le masque fait partie du protocole réglementaire. Il occupe désormais le quotidien des personnels et des élèves. Depuis la rentrée, les personnels sont confrontés à son port prolongé et parfois inconfortable comme c’est le cas de certain·es AESH qui peuvent accompagner un enfant 6h de rang sans pause.
Le masque pose un certain nombre de questions : Y une dotation insuffisante ou inexistante dans les écoles et établissements scolaires obligeant trop souvent les personnels et les familles à les acheter ; Y une complète protection qui n’est pas assurée, même par les autorités sanitaires ; Y un outil peu adapté à notre activité professionnelle, basée sur l’oralité et l’interaction sociale ; Y un manque de masques transparents pour enseigner à certain·es élèves en situation de handicap, en maternelles CP, CE1, UP2A, en langues vivantes…
Le port prolongé du masque n’est pas sans poser de problèmes sur la santé des personnels et il remet profondément en cause l’interaction avec les élèves. Il bouleverse ce moment si précieux de la classe où tous les sens sont en éveil.
Le ministère de l’Éducation nationale annonce que les modalités de gestion de la crise sanitaire vont être modifiées à compter du 22 septembre sur la base des nouvelles recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).
Si le ministère ne change pas le protocole établi avant la rentrée, il modifie très sensiblement la définition des cas contacts et de leur traçage, les modalités d’isolement des élèves-personnels et la fermeture des classes. Désormais, sans toucher aux recommandations sur les gestes barrières et autres précautions d’hygiène à suivre, le ministère estime que les personnels et les élèves de moins de 11 ans en contact avec un cas Covid confirmé ne sont plus systématiquement « cas contacts » et peuvent donc continuer à venir à l’école. Dans ces conditions, le traçage des cas ne sera effectué que, si et seulement si, l’adulte encadrant était en interaction rapprochée/fréquente avec l’enfant et ne portait pas de masque grand public de catégorie 1 ou de masque à usage médical, mais aussi si 3 enfants de fratries différentes sont positifs dans la même classe.
La CGT Éduc’action est très sceptique face à ces nouvelles instructions sanitaires et la célérité avec laquelle le ministère suit les recommandations du HSCP. Elle considère qu’elles arrivent à un moment très opportun pour le gouvernement et le ministre de l’Éducation nationale qui peinent à gérer cette pandémie par manque d’anticipation, de moyens humains et matériels et de réelle politique de santé.
Publication : 8 juillet 2020 Mis à jour : 13 juillet 2020
Cher·es collègues,
Ce 8 pages vous apportera les premières réponses aux questions que vous vous posez à cette rentrée à l’INSPE en tant que lauréat·e d’un concours qui fait de vous un fonctionnaire stagiaire. Votre année qui mêle la formation professionnelle dans vos établissements et les cours à l’INSPE est particulière et d’une très grande importance pour votre carrière en tant qu’enseignant·e…