La société France-Examen a publié le 5 novembre 2014 un classement des collèges privés et publics selon le taux de réussite au brevet 2013.
La CGT Éduc’action et le SNEIP–CGT s’insurgent contre cette pratique qui revient à enfoncer l’école encore plus dans une libéralisation. L’objectif de cette société est de se faire de la publicité pour ses cours de soutiens scolaires. Tous les moyens sont bons pour augmenter son bénéfice, il faut dire que le chiffre d’affaire de la société ne tourne qu’autour de 3 millions d’euros. Pour ce faire, France-Examen joue sur les peurs des parents en utilisant des personnels enseignant-e-s des établissements scolaires et des personnels ultra-précaires. Est-ce donc là la vision de l’école du futur ? Libéralisation totale, concurrence entre les établissements, précarité…
Une fois n’est pas coutume (mais peut-être avons-nous mal lu ?), le SNEIP-CGT et la CGT Éduc’action rejoignent les propos du Secrétaire Général Adjoint de l’Enseignement catholique (SGEC) à l’AEF le 6 novembre 2014 pour qui il s’agit là d’une « publicité frauduleuse en faveur de l’enseignement privé ». Sur le fond, le SGEC semble découvrir que l’enseignement privé est, par essence, dans une logique libérale pourtant dénoncée par ce même SGEC comme faisant de « l’éducation un produit de consommation ». Soyons rassuré, le SGEC n’ira pas jusqu’au bout de sa logique qui serait la nationalisation de l’enseignement privé. Quoique…
La CGT Éduc’action et le SNEIP-CGT s’opposeront à toutes les pratiques qui visent à libéraliser l’école, via le contournement de la carte scolaire et la mise en concurrence des établissements entre eux.
Montreuil, le 12 novembre 2014