Depuis le 19 janvier, la mobilisation et les grèves contre la réforme Macron des retraites connaissent une réussite exceptionnelle rassemblant des millions de personnes partout en France. Dans tous les secteurs, du privé comme du public, les salarié·es et les retraité·es, mais aussi la jeunesse, sont très largement mobilisé·es contre ce projet réactionnaire. Cette immense contestation n’a qu’un objectif : refuser la retraite à 64 ans et l’allongement des carrières ou la diminution déguisée des pensions. Pour faire plier le gouvernement, uniquement soutenu par le patronat, nous n’avons plus d’autre choix que d’amplifier à nouveau cette mobilisation et de durcir le ton.
Dès le 7 mars, la CGT Éduc’action appelle à nouveau les personnels à se mobiliser très largement pour mettre à l’arrêt toute l’Éducation nationale. Elle les appelle aussi à décider des formes de reconduction de la grève dès ce 7 mars, avec entre autre, la participation à la grève féministe du 8 mars. À nous de gagner le retrait de ce projet rétrograde et d’imposer nos revendications.
La rentrée se fait sous haute tension et l’année sera indéniablement décisive pour l’avenir de la voie pro et des PLP. Amorcée depuis quelques années, la transformation de la voie professionnelle s’accélère depuis la réélection de Macron. Aucun répit à cette rentrée. Après une fin d’année scolaire épuisante, les attaques se précisent et les déclarations du président et de notre ministre accentuent la mise en œuvre du démantèle- ment de la voie pro sous statut scolaire. Déjà la nomination de la ministre déléguée donnait à voir l’orientation. Pour eux la TVP est une réussite ; pour nous elle est un recul historique pour la formation et l’émancipation de la jeunesse, pour la qualification et l’insertion. Le développement frénétique de l’apprentissage en lien avec le culte de « l’entreprise formatrice » parachève ce travail de sape de la voie pro sous statut scolaire et avec elle l’ensemble des acquis de l’après-guerre.
Enfermé dans sa logique ultralibérale, le gouvernement poursuit aveuglément ses objectifs de plein emploi pour 2027. Mais cette politique ne se réalisera qu’au mépris et à la remise en cause de nos valeurs progressistes. Elle conduit inévitablement à une dégradation de la qualification et de sa reconnaissance par le salaire, à la précarisation d’une grande partie de la population.
Sacrifier la qualification et l’épanouissement personnel, imposer comme seule formation la réponse aux besoins locaux et aux métiers en tension sans jamais s’interroger sur les causes réelles de la désaffectation des salarié·es pour certains emplois et du malaise profond de la société est inadmissible ! Ces questions ont pris une ampleur encore plus particulière ces deux dernières années avec les crises sanitaire, économique, sociale et climatique que nous connaissons. Alors que les profits des grandes entreprises explosent, les organisations syndicales et de jeunesse sont unanimes sur le fait que le sujet prioritaire doit être l’augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minima sociaux et des bourses d’études.
C’est pourquoi, elles appellent à se mobiliser dès le 29 septembre et par la grève et la manifestation exiger d’autres réponses aux urgences sociales et environnementales que nous vivons !
Publication : 1 avril 2022 Mis à jour : 4 avril 2022
Appel du congrès de la CGT Éduc’action – 1er avril 2022
Notre congrès s’achève dans un contexte grave sur le plan national comme international.
Face à l’agression russe en Ukraine, la CGT Éduc’action rappelle l’urgence de l’arrêt des combats, du désarmement, la garantie de la paix et le respect des droits fondamentaux.
Nous affirmons notre solidarité aux populations qui souffrent en Ukraine et aux manifestant.es réprimé.es en Russie, le mouvement syndical en premier lieu.
Nous dénonçons la responsabilité des impérialismes de tous bords, dans les guerres sur les différents continents y compris l’impérialisme français et la politique de l’OTAN.
AUGMENTEZ LES SALAIRES MAINTENANT ! DE VRAIS CRÉATIONS DE POSTES !
Si pendant des décennies intégrer l’Éducation nationale
assurait pour beaucoup d’entre nous une promotion sociale par
rapport à la génération précédente, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, toutes catégories confondues.
Le manque d’attractivité de l’Éducation nationale a de
multiples causes mais la question salariale est centrale.
Des personnels de catégorie C se retrouvent à peine au-dessus du SMIC, des personnels non titulaires
aux temps partiels subis peinent à boucler leurs fins de mois…
Les autres personnels (catégories A et B), voient leur salaire baisser avec l’inflation.
A qualification égale ou niveau de recrutement équivalent, les salaires du privé sont bien plus attractifs.
Même le Sénat reconnaît ce décrochage dans un rapport de novembre 2021…
GRÈVE ET MANIFESTATION LE 27 JANVIER 2022
Belfort 9h AG Maison du Peuple 10 H manifestation
Besançon10h30 Place de la Révolution
Dole 10h30 Avenue de Lahr
Montbéliard 14h Champ de Foire
Lons-le-Saunier 15h Place de la Liberté
Il y a urgence car l’inflation gagne du terrain !!
Décrochage des salaires et paupérisation des fonctionnaires !
(gel du point d’indice depuis 2010 = perte de 10% de salaire)
Exigeons un autre politique salariale pour les agents afin d’être rémunéré dignement !!
– Primes dangereuses à long terme: elles ne comptent pas pour le calcul de la retraite, ont une durée limitée et représentent une différence d’équité de traitement entre les agents.
– Femmes/hommes: toujours loin de l’égalité. Le salaire des femmes reste inférieur à celui des
hommes avec une répercussion très négative sur le montant de leur retraite..
– ATSS, AED, AESH, personnels administratifs: les grands oubliés du Grenelle, pour eux des miettes
Cette situation est inadmissible !!
La CGT Éduc’action revendique:
– L’augmentation de la valeur du point d’indice et
le rattrapage immédiat à hauteur de 400€ pour tous les personnels.
– Le retour à l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation
– La titularisation des contractuel-les comme fonctionnaires de plein droit
– La création de postes statutaires pour répondre à tous les besoins.
– le renforcement des statuts pour préserver l’indépendance du fonctionnaire
ainsi que la garantie de ses droits.
Publication : 20 juin 2021 Mis à jour : 21 juin 2021
Conditions de passage du grand oral
– Refusons l’inacceptable –
Tout au long de cette année scolaire, nous avons alerté sur l’impréparation du baccalauréat 2021. Cela ne tient pas seulement aux conditions sanitaires. À quelques jours des épreuves du grand oral, la situation reste particulièrement préoccupante.
Rappelons d’abord qu’aucun temps spécifique n’a été prévu pour travailler le grand oral avec les élèves. Il est simplement suggéré de le préparer sur les heures de spécialité tout au long de l’année. Exercice difficile compte-tenu de l’étendue des programmes et de l’absence de cadrage précis de cette épreuve.
Au cours de l’année, les personnels n’ont pas été accompagnés de façon régulière et concertée. Au mieux, certains webinaires ont été mis en place dans certaines académies, parfois très tardivement en mai, pour discuter de l’épreuve et de son évaluation de façon imprécise. Une bonne partie des collègues n’en a pas bénéficié. A minima, des temps de concertation dès le premier trimestre et un travail suivi pour aider les personnels dans l’accompagnement de leurs élèves aurait été de mise.
La mise en œuvre concrète du passage du grand oral est encore plus inquiétante :
– À 10 jours des épreuves, la plupart des collègues n’avaient pas reçu leur convocation ;
Publication : 25 mai 2021 Mis à jour : 26 mai 2021
Un Grenelle inutile, une revalorisation largement insuffisante et des axes de travail qui peuvent inquiéter…
Jean-Michel Blanquer a réuni les organisations syndicales mercredi 26 mai afin de leur présenter les conclusions issues des ateliers du Grenelle de l’Éducation. La CGT Éduc’action rappelle qu’elle avait quitté ce Grenelle dénonçant la parodie de dialogue social et le danger que les futures mesures pouvaient constituer pour les personnels.
Au regard des annonces, et même si le ministre reprend les grands axes avancés par les ateliers, la CGT Éduc’action considère que toutes les éventuelles mesures qui pourraient en sortir (et pour le moment très floues) relèvent principalement de l’agenda social mené depuis deux ans au sein du ministère. En clair, il n’y avait pas besoin d’un Grenelle pour parvenir à de tels résultats.
La principale annonce reste la future dotation de 400 millions d’€ devant permettre une « revalorisation salariale » en 2022. Si nous savons déjà qu’il n’y aura pas d’augmentation indiciaire et que c’est l’individualisme qui primera, nous ne savons pas en revanche qui en bénéficiera ni les modalités d’attribution. La CGT Éduc’action dénonce ce nouveau recours aux augmentations indemnitaires car source d’inégalités, qui touchent d’ailleurs principalement les femmes. Après des mois de discussions, le ministre souhaite entamer de nouvelles négociations en urgence au cours du mois de juin autour de quelques sujets dits prioritaires comme la direction d’école.
Des mesures concernant les ressources humaines sont encore en suspension et devraient évoluer. La CGT Educ’action connait l’idéologie Blanquer, sa vision ultralibérale des établissements et de l’Ecole en général, ou son goût pour l’aspect « managérial » des missions des personnels de direction… Elle refusera toute tentative de s’attaquer aux statuts des personnels, d’augmenter leur charge de travail et de dégrader encore un peu plus leurs conditions de travail, en appelant si besoin les personnels à se mobiliser.
Au-delà du Grenelle, la CGT Éduc’action continue d’exiger des moyens et un plan d’urgence pour la rentrée 2021. Puisque le ministre se dit préoccupé par les conditions de travail des personnels, nous exigeons de lui qu’il crée rapidement des postes statutaires, qu’il augmente le point d’indice et les rémunérations, qu’il améliore les grilles indiciaires pour l’ensemble des personnels, qu’il résorbe la précarité et les inégalités femmes/hommes, mais aussi qu’il abroge toutes ses réformes.
C’est dans cette optique que la CGT Éduc’action travaillera à la construction d’une mobilisation forte dès la rentrée de septembre.